de et par:
Matao Rollo, récit
Hélène Lemage, danse contemporaine
Mathieu Guitton, musique (accordéon, harmonica, banjo, târ)
Regard extérieur: Gigi Bigot
Mise en scène: Vincent Burlot
Juin 1940, le Maréchal Pétain interdit les bals : la jeunesse a mieux à faire que de s'amuser. Pourtant, on n'a jamais autant dansé que sous l'Occupation...
Malgré les interdictions, ils ont dansé quand même... Danser pour le plaisir, pour s'étourdir, pour se séduire. Parce que malgré la folie, il faut continuer à vivre.
Au fil de nombreux bals, de jeunes gens se retrouvent pour danser, danser toujours. La futilité apparente de leurs amusements révèle progressivement l'acte essentiel de vivre.
Les divers registres émotionnels de ce spectacle emmènent petit à petit les spectateurs à déjouer les interdictions, à se rire du pouvoir, et même à danser à leur tour!
Ce spectacle propose un écho contemporain à ce qui pourrait sembler une anecdote de l'Histoire, pour évoquer les interdictions d'ici et d'ailleurs, qu'il s'agisse de danse ou de toute autre forme de libre expression.
A l'instar de la jeunesse de cette époque, ce spectacle se joue en gallo. Cette langue romane de Bretagne, cousine du Français, n'étant pas une frontière à la compréhension globale, permet d'ancrer le propos dans le local pour mieux l'emmener vers l'universalité.
Déstabilisant dans un premier temps, le gallo met les spectateurs sur le qui-vive, avant de rapidement les plonger, par sa musicalité et ses sonorités, dans une atmosphère poétique ; comme une métaphore du plaisir de danser malgré le danger que représentait de participer aux bals clandestins.
La poésie de Tous les dancings seront fermés est au point d'équilibre de la danse, de la musique et de la parole. Un questionnement permanent entre ces trois disciplines.
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