Boucherie le jour, cabaret la nuit.
Le décor est planté entre hachoir et boule à facettes. D'emblée le conte Ma mère m'a tué, mon père m'a mangé vient renforcer l’ambiguïté. La narration oscille entre cruauté et drôlerie, entre mises au point et perspectives, et la harpe sonne comme un contre-point entre candeur et rudesse. Il faut dire que tous les personnages partagent la même rage de vivre tels qu'ils sont.
Homosexuel·les, intersexes, trans et esprits-doubles se croisent et nous parlent sans détour de la réalité à laquelle chacun·e est confronté·e. Chacun de ces personnages fait son entrée dans le cabaret. Chacun·e se raconte entre réalité et parole contée, entre récit de vie et parole symbolique, entre factuel et poésie. Chacun·e de ces vies résonne ici avec des récits historiques ou légendaires et des contes populaires tirés de la tradition orale.
Dans ce cabaret d'un genre particulier, comme aux temps des cabarets interlopes, tout est possible. Même la plus grande extravagance.
Ce spectacle part à la rencontre des cultures passées ou contemporaines qui ne pensent pas la société sur la binarité des genre et des identités sexuelles mais sur l'acceptation de la diversité humaine.
Alors, dans notre boucherie-cabaret, on chante, on rit, on pleure, on lutte.
Création 2015
Spectacle à partir de 15 ans, pour conteur et harpiste.
Durée entre 1h et 1h15 (création en cours)
De et par:
Matao Rollo (conte, récit, chant, jeu) & Eva Fogelgesang (harpe amplifiée, jeu, chant)
Mise en scène et création lumière : Vincent Burlot
Technicien son : Simon Luce
Regard extérieur écriture : Praline Gay-Para et Pierre Desvigne
Spectacle produit par la Cie de La Cariqhelle
Coproductions:
Le Forum de Nivillac (56), Le Grand Lieu du Conte de St Aignan de Grandlieu (44) et Artémisia à la Gacilly (56)
Avec le soutien de la Région Bretagne, du département du Morbihan, d'Oust à Brocéliande Communauté (56) et de la mairie de Sérent (56)